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Après la polémique... les faits sur l'élection des Verts en 1992 en Languedoc-Roussillon


Au lendemain de leur élection en Mars 1992, les nouveaux conseillers régionaux Verts du Languedoc-Roussillon (François Degans, Marie-Anne Sabatier, Jacques Doucet) et leurs amis, ont dû affronter un flot d’insultes incroyable et terrible de la part d’une partie des verts (le courant favorable à une alliance avec la Gauche), qui ont littéralement essayé de les isoler dans leur propre camp.

Ils reprochaient à François Degans et à ses coéquipiers d’avoir voté en faveur de Jacques Blanc lors l’élection du Président de Région… Pourtant, souvenons-nous que ce vote avait été décidé collectivement dans les Assemblées Générales des Verts Languedoc-Roussillon.
Il y a eu d’abord l’AG de Sommières (Automne 1991) qui a fait le constat et l’analyse du contexte particulier du Languedoc-Roussillon, dont voici quelques éléments :
Forte implantation du Front National : cette formation apparaissait menaçante et susceptible de réaliser un score inquiétant.
La personnalité incontournable du Maire PS de Montpellier, Georges Frêche, candidat potentiel aux Régionales de la gauche. Les Verts avaient et ont toujours eu des réticences maximum devant sa politique centralisatrice et « bétonneuse » dans la région qui laisse peu de chances aux autres villes de se développer (cf les batailles pour les créations d’entreprises).
C’est pourquoi, la majorité des militants s’est déclarée en faveur de 2 options prioritaires pour l’exécutif de la Région :
1- Barrer la route au FN
2- Ecarter le Maire de Montpellier
En procédant selon cette méthode par élimination, il ne pouvait rester en course pour les Verts que Jacques Blanc (Gilbert Baumet n’apparaissait pas à l’époque comme un candidat sérieux ou de dernière heure).

Une deuxième AG a tranché au sujet de l’élection du Président de Région :
L’hypothèse de l’abstention du PC devenait de plus en plus évidente (ils ne voulaient pas soutenir Frêche, mais ne voulaient pas non plus voter à droite). Or, dans tous les cas de figure, l’abstention du PC permettait l’élection de Jacques Blanc à la Présidence de Région, et ce indépendamment du vote des élus Verts.
Face à cela, quel choix restait-il aux Verts ? En fait, il restait à choisir entre deux grandes options stratégiques :
a) s’abstenir de voter au moment de l’élection du Président, en renonçant de facto au pouvoir de peser fortement sur toutes les décisions à venir de la Région, ou bien
b) voter pour J. Blanc à la Présidence en échange de concessions importantes : renoncer clairement à l’alliance avec le Front National, création d’antennes universitaires dans les villes moyennes de la Région, priorité aux lignes ferroviaires secondaires et non plus au TGV, construire une quatre voie à la place du projet de doublement de l’autoroute A9...
Quelques jours après le 1er tour des régionales qui a permis l’élection des Verts F. Degans, M-A. Sabatier et J. Doucet, une nouvelle AG des Verts Languedoc-Roussillon, réunissant près de deux cents militants à Béziers, devait définitivement trancher sur le vote que devaient adopter les nouveaux élus Verts au moment de l’élection du Président de Région. François Degans y a alors défendu la 2ème option en s’appuyant sur les engagements écrits obtenus de Jacques Blanc garantissant sa volonté de satisfaire aux exigences formulées par les Verts (engagements qui furent concrétisés par la suite, voir le bilan de mandat de F. Degans).
Après un long débat, l’AG des Verts Languedoc-Roussillon tranche en faveur des partisans d’une coopération participative avec Jacques Blanc avec 93 voix pour (87 voix contre).