En effet, le Mouvement Ecologique ne se considérait pas vraiment comme un mouvement « politique » ; il était plutôt une confédération de groupes à base associative et faisait aussi de la politique. De plus, cela avait poussé à créer des structures électorales « bio-dégradables » pour les législatives de 78 (« Ecologie 78 »), puis pour les élections européennes (« Europe Ecologie »), sans parler de la CIME (Confédération Inter-régionale des Mouvements Ecologiques). Il fallait donc passer d'un mouvement écologique plutôt informel, non permanent, en un mouvement structuré avec des orientations « permanentes ».
François Degans a ensuite fondé à partir de 1983, le Parti de « La Confédération Ecologiste » . Celui-ci se fondera en 1984 avec l'autre groupe « les Verts-Parti », pour devenir le parti « Les Verts sous-titre Confédération écologiste - Verts-Parti », qui se réduira ensuite au sigle « Les Verts ». Avec Alain LIPIETZ, François Degans anima la commission « Economie » des Verts et contribua à l'analyse de la société "productiviste " ainsi qu'à forger une théorie s'appuyant sur l' autonomie .
Elu conseiller Régional en 1992 en Languedoc-Roussillon, il réussit à faire reconnaître l'importance des problèmes d'Aménagement du Territoire par la collectivité territoriale : ainsi, il obtint le quadruplement du budget ferroviaire de la Région, ainsi que des mesures qui allaient permettre de sauver la ligne Béziers-Neussargues, la création d'antennes universitaires dans les villes moyennes de la région... (voir plus loin le bilan de mandat ).
Mais, à partir de 1993, François Degans dut reconnaître que les Verts avaient abandonné la stratégie d'autonomie. Les Verts développent un double discours qui, à la fois dénonçaient les 7 évolutions lourdes comme causes des problèmes de la vie quotidienne, mais en même temps acceptaient, chose contradictoire, le Traité de Maastricht qui apparaissait comme facteur de renforcement de ces évolutions . Face à cette dérive, il choisit d'abandonner la responsabilité de la commission Economie et quitte définitivement le Parti des Verts en 1994 (voir aussi la rubrique « Qui sommes-nous ? »). En 1997, François Degans devient Président de la Confédération des Ecologistes Indépendants et défend la notion de « souveraineté des peuples » face à la mondialisation économique, ainsi que la vocation majoritaire de l'Ecologie Politique, celle qui tente de répondre aux aspirations des Français, aux questions qu'ils se posent et qui sont sans réponse actuellement sur l'échiquier politique. Il préside et anime depuis 1999 l'ARPAT - Agence Régionale Pour l'Aménagement du Territoire en Languedoc-Roussillon (site internet : www.arpat-lr.com ) |