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Club Ecologie et Liberté

Vision générale

Charte de la Confédération des Ecologistes Indépendants

Une planète mieux protégée dans un monde plus solidaire

 

SOMMAIRE

- Les multiples laboratoires de l'écologie, rôle des hommes et des associations
- De la nécessité d'une écologie politique indépendante
- Préserver la biodiversité
- Le défi démographique, principal défi écologique de notre époque
- La logique écologique, alternative à la logique productiviste
- Respecter les identités politiques au niveau européen et mondial
- Préserver et promouvoir le principe d'autonomie
- La technologie et la recherche scientifique
- Pour une conception écologique de l'aménagement du territoire
- Des transports au service de l'homme
- Donner une activité à tous pour vivre et travailler
- Développer des alternatives à la production agricole intensive et aider l'agriculture éco- biologique
- Nature
- Animaux
- Le respect des différences
- L'écologie :l'humanisme du XXI° siècle
- Santé et protection sociale
- Les raisons d'exister de la Confédération des Ecologistes Indépendants

 

PRESENTATION

Des hommes, sociologues, savants, penseurs, scientifiques, poètes, utopistes parfois, mais aussi des hommes de terrain et des hommes de cœur, essaient depuis longtemps d'avertir, de réconcilier, d'aider, de changer la société. On ne dira jamais assez ce qu 'on leur doit.

Les multiples laboratoires de l'écologie, rôle des hommes et des associations :

Depuis plus de vingt ans, des milliers d'associations et d'organismes, dans les secteurs les plus divers et dans tous les pays, font un travail de laboratoire et d'expertise dont l'un des exemples -parmi d'autres - a été très mal compris et mal récupéré.

Des expériences innombrables ont été menées de manière pragmatique et scientifique dans des domaines aussi divers que la santé, la botanique, la pharmacologie, l'agriculture, les énergies alternatives, l'économie, la protection des milieux, les transports, la réhabilitation de l'environnement, la vie en société, l'habitat…

Ce n'est pas le pouvoir qui intéresse l'écologie politique. Forte des recherches qui ont été menées, s'appuyant sur l'expérience acquise, elle entend simplement aider à préserver, de toutes ses forces, le droit à vivre des générations actuelles et des générations futures. Elle revendique sa place dans les sphères décisionnelles pour que plus rien ne se fasse désormais sans que l'écologie ne soit au cœur des réflexions à mener et des décisions à prendre.

PREAMBULE

L'effet de serre, la disparition de la couche d'ozone, les pluies acides, la déforestation, la pollution des nappes phréatiques, la démographie galopante, sont caractéristiques de l'aggravation de la crise écologique.

 

De la nécessité d'une écologie politique indépendante :

Le chômage, le déséquilibre croissant entre le Nord et le Sud, la sur concentration urbaine, la montée des intégrismes mettent en relief l'incapacité des hommes à nouer entre eux des rapports harmonieux.

La combinaison et l'accentuation de cette crise sociale et écologique à l'échelle mondiale reflètent l'incapacité des gouvernements à gérer la planète.
L'écologie politique se doit de présenter une alternative de société basée sur le respect de la vie, le droit à l'autonomie, la solidarité.
C'est dans cette optique que la Confédération des Ecologiste Indépendants propose aux associations, groupes ou individus de la rejoindre en adhérant à la présente charte.

 

Préserver la biodiversité :

Notre planète est malade des excès de la révolution industrielle dont est responsable une minorité de pays riches. Ces excès ont une réalité : nature expulsée, paysages altérés, rivières et nappes phréatiques polluées, systèmes vivants contaminés, diversité écologique appauvrie et standardisée, matières premières gaspillées…

La Confédération des Ecologistes Indépendants réaffirme :

- L'environnement, c'est à la fois le milieu naturel, l'insertion de l'homme dans ce milieu, le milieu humain et le patrimoine de l'humanité.
- Le droit à la vie est un droit naturel commun à tous les êtres vivants.
- L'homme n'est que locataire de l'écosystème qui a permis son épanouissement.
- Les ressources naturelles, sous leur forme animale, végétale et minérale doivent faire l'objet d'une utilisation sobre et d'une répartition équitable entre les différents pays du Nord et du Sud.

Elle proclame :

- Qu'un droit international de l'environnement pour protéger les générations futures est nécessaire.
- Qu'il incombe aux Nations Unies d'ajouter à leurs prérogatives, le droit à l'ingérence écologique contre tout Etat qui refuserait d'appliquer les conventions relatives à la protection de l'environnement.

 

Le défi démographique, principal défi écologique de notre époque :

L'augmentation de la population mondiale se chiffre aujourd'hui à un milliard d'individus tous les dix ans. Cette croissance démographique est incompatible avec une gestion écologique de la planète.
La Confédération des Ecologistes Indépendants se prononce pour toutes les formes d'action permettant une meilleure maîtrise de la démographie.
Elle dénonce notamment, la montée des intégrismes religieux, favorisés par la paupérisation du tiers-monde hostile à toute forme de régulation des naissances.
Elle réaffirme son choix pour une organisation laïque et démocratique des Etats souverains.
Elle considère que la maîtrise de la natalité passe notamment par l'information, l'éducation, la scolarisation des femmes dans le tiers-monde, condition indispensable à l'égalité des sexes, et par le relèvement du niveau de vie et de protection sociale des pays du Sud.

 

La logique écologique, alternative à la logique productiviste :

La crise écologique trouve son origine dans les logiques économiques et sociales qui guident les sociétés humaines.

La gestion écologique de notre société passe par la remise en cause du mode de production et de consommation qui s'est imposé sur la planète : le productivisme. Le productivisme est une mécanique folle qui oblige chaque individu, chaque collectivité à vivre dans un état de guerre permanent. La recherche du profit et de la croissance à tout prix a poussé jusqu'à l'absurde la division sociale du travail à l'échelle mondiale.
Dans ce contexte de mondialisation de l'économie, le progrès technique n'est plus au service de l'homme. Il débouche sur la généralisation du chômage et des pollutions, la sur concentration urbaine, la standardisation culturelle, la montée des intégrismes et des nationalismes.

La Confédération des Ecologistes Indépendants oppose la logique du productivisme la logique écologique, fondée sur une gestion économe des ressources, la solidarité, le respect des identités régionales.

Face à la délocalisation généralisée des productions et des hommes, la Confédération des Ecologistes Indépendants prône un développement des échanges mondiaux qui prenne en compte l'identité et le niveau de développement de chaque groupe de pays. Dans le cadre européen, cela passe par un protectionnisme écologique bien compris, c'est-à-dire non égoïste, respectueux de la santé des personnes et des terres, de l'emploi, des cultures régionales.
Le projet écologique rompt avec le mythe de la croissance. Toute croissance qui n'intègre pas le coût de la pollution, des accidents et des maladies, est une absurdité économique.
C'est pourquoi la Confédération des Ecologistes Indépendants est porteuse d'un projet économique qui veut substituer à la croissance quantitative l'accroissement de la qualité de la vie, grâce à la production de marchandises durables, non polluantes et recyclables.

 

Respecter les identités politiques au niveau européen et mondial :

Tchernobyl a montré que la pollution n'avait pas de frontières.

Une autre organisation de l'économie présuppose des structures d'arbitrage au niveau international, européen, national, régional, qui combinent le respect de règles communes à tous et à l'identité des peuples et des individus ;

La Confédération des Ecologistes Indépendants se prononce :
- au niveau national : pour le renforcement des structures de régulation pacifique des conflits politiques, économiques, écologiques, par un renforcement et une extension des prérogatives des Nations Unies. Cela passe notamment par la suppression du droit de veto des superpuissances au Conseil de Sécurité, afin que soit enfin appliqué le principe " Un Etat, une voix ".
- au niveau européen : pour la construction d'une Europe Confédérale où les chefs d'Etat souverains prennent les décisions qui s'imposent dans le domaine économique, écologique, social, commercial, scientifique.
- Au niveau national : pour une France où le gouvernement et le Parlement, élus démocratiquement, gardent leur entière autonomie de décision, où toute législation à caractère international ne puisse être que le fruit d'une décision librement consentie.
- Au niveau régional : pour des régions disposant en matière économique, fiscale, sociale, écologique, d'un véritable pouvoir, vecteur du développement d'identités économiques et culturelles fortes. Le développement doit s'opérer dans le cadre d'un aménagement du territoire décidé à l'échelle nationale, en concertation avec les collectivités locales, notamment par l'utilisation du referendum d'initiative locale et par l'instauration de contre-pouvoirs, y compris au niveau communal. En application du principe de subsidiarité, toute décision concernant la redistribution des prérogatives des collectivités territoriales ne pourra se faire qu'après expérimentation.

 

Préserver et promouvoir le principe de l'autonomie :

Le recours systématique au marché mondial pour la satisfaction des besoins sociaux, l'installation d'unités de vie géantes ( grands hôpitaux, grandes universités, etc…), l'uniformisation des modes de vie, engendrent une nouvelle organisation de l'espace et des rapports sociaux. Cette nouvelle organisation est source de pollution, de gaspillage, d'allongement de la durée et du coût du transport des hommes et des marchandises.

La Confédération des Ecologistes Indépendants considère que la vitalité d'un groupe social passe par sa capacité à penser et à gérer son quotidien. Elle affirme la nécessité du rapprochement producteurs/consommateurs, de l'autonomie culturelle des communautés, de la maîtrise de l'économie par les acteurs sociaux.

 

La technologie et la recherche scientifique :

L'autonomie passe notamment par la ré-appropriation au service des hommes du progrès technologique.

Dans le domaine de l'énergie, la promotion d'une société garante des autonomies régionales de développement, respectueuse des équilibres de la nature et de l'avenir des générations futures, passe par une sortie du programme nucléaire. Cette sortie, n'acquérra sa crédibilité que si la recherche scientifique et la technologie sont mobilisées pour donner toute leur efficacité aux énergies alternatives et renouvelables que sont le solaire, l'éolien, l'hydraulique, le géothermique, la filière bois, la biomasse…

 

Pour une conception écologique de l'aménagement du territoire (écologie = équilibre) :

L'actuelle mondialisation des échanges accentue, en France et en Europe, la concentration spatiale des activités et des hommes qui a pour conséquence la désertification des campagnes et les excès de la croissance urbaine. L'aménagement du territoire en France, depuis 30 ans a abouti à la ruine du petit commerce, de la petite agriculture, de l'artisanat, des PME, mines d'emploi et de développement local.

La Confédération des Ecologistes Indépendants refuse une telle conception de l'aménagement du territoire, qui concentre les activités de production, génère de nouvelles exigences de consommation et induit une urbanisation dévoreuse d'espace.

La conception écologique de l'aménagement du territoire repose sur la nécessité d'un mode de consommation moins vorace en énergie, en matières premières, qui s'appuie sur des régions aux identités culturelles affirmées et à l'économie diversifiée. " Tout ce qui est petit et à l'échelle humaine est facteur d'équilibre et de convivialité ".
Nous nous proposons pour le rééquilibrage en faveur du monde rural et des villes moyennes. A l'intérieur des grandes métropoles, l'aménagement du territoire passe par la remise en cause de la spécialisation de l'espace en matière de logement, de travail, de loisir, qui multiplie les déplacements obligatoires et augmente les pollutions liées à l'automobile.
Dans le domaine rural, favoriser l'emploi local, maintenir le commerce, l'école, l'artisanat, conserver et restaurer le bâti ancien, encourager le locatif, aider à la création de gîtes, développer le maintien à domicile des personnes âgées, faire vivre l'agriculture, sont des priorités de la Confédération.
Dans le cadre de l'intercommunalité, la commune doit garder le choix de ses options et son entité propre.

 

Des transports au service des hommes

Les transports sont devenus un des principaux vecteurs de l'effet de serre, de la standardisation culturelle, de la destructuration des économies régionales et nationales. Une conception écologique des transports, c'est d'abord le choix des modes de déplacement les moins polluants, en alternative aux mode les plus polluants. C'est aussi choisir les transports collectifs en alternative aux transports individuels (plutôt le rail et la voie d'eau que la route ou l'avion).

C'est ensuite une politique d'écotaxes qui rétablit l'équilibre entre des marchandises produites selon un coût social et écologique pouvant varier de 1 à 30.

C'est enfin une politique qui favorise le développement des infrastructures régionales plutôt que les réseaux internationaux ou trans-régionaux et qui, sans refuser les lignes TGV à priori, lutte en particulier pour le maintien et l'amélioration du maillage ferroviaire.

 

Donner une activité à tous pour vivre :

Le chômage de masse est la conséquence directe du productivisme. Le productivisme est fondé sur la division sociale du travail et la mondialisation des échanges. Il détruit les équilibres naturels, accentue les exclusions et provoque un nivellement social par le bas. Lutter contre la destruction du tissu social nécessite d'avoir une identité clairement anti-productiviste. Dans cette perspective, la Confédération des Ecologistes Indépendants agit en visant un triple objectif :
1- En alternance au mondialisme, elle défend la thèse d'un nouveau protectionnisme écologique qui s'articule autour de l'idée : " Halte aux échanges inégaux. Arrêtons le pillage des ressources des pays pauvres et privilégions des relations commerciales équitables avec les pays qui se dirigent vers une législation sociale et environnementale satisfaisante ".
2- Pour répondre aux immenses gains de productivité provoqués par l'automation, elle propose de développer où c'est possible, les initiatives et les études allant dans le sens du partage du travail et des revenus, en socialisant les coûts de production par une fiscalité adaptée. En effet, le travail ne se réduit pas à l'activité salariée. Il inclut les tâches domestiques, l'activité associative et de formation, les loisirs créatifs, qui sont les cles d'une véritable autonomie par le temps choisi. Dans le domaine du partage du travail, l'Etat, dans les entreprises qu'il contrôle, doit donner l'exemple. Il faut par ailleurs favoriser les autres formes d'action visant à réduire le chômage.
3- Elle oppose à la logique de la sur concentration urbaine et de la désertification rurale, la logique du " Vivre et travailler au pays ". La défense des productions régionales passe par la taxe au kilomètre ajouté qui les protège contre les productions standardisées des grandes mégalopoles européennes, et la défense du pouvoir d'achat régional par la création de bons d'achat régionaux et donc par la valorisation des marchés régionaux.

 

Développer des alternatives à la production agricole intensive et aider l'agriculture éco-biologique :

La baisse des prix garantis à la production, la montée du mouvement des consommateurs tendent à faire prendre conscience au monde agricole des conséquences néfastes de l'agriculture chimique sur l'environnement.
La Confédération des Ecologistes Indépendants se réjouit des initiatives qui visent à limiter l'utilisation des engrais, herbicides et pesticides de synthèse et à développer des alternatives à la production intensive.
La Confédération des Ecologistes Indépendants considère cependant que la priorité reste le développement de l'agriculture éco-biologique par le biais de la recherche et de la formation et par la détaxation des produits labellisés fabriqués localement.
Des centaines de milliers d'hectares sont aujourd'hui en culture biologique. Celle-ci respecte la nature dans sa richesse et dans sa diversité, garantit le goût des denrées produites, préserve l'humus et la fertilité des sols sans polluer l'eau et les produits alimentaires, préserve la santé des consommateurs et est de ce fait un facteur majeur de la santé publique.

L'implantation de nouveaux réseaux de production et de distribution doit être encouragé par des primes, des subventions et des détaxations reflétant les économies réalisées par rapport aux conséquences sur la santé et l'environnement.

 

Nature - Animaux :

Partout, en Europe comme en Afrique, les paysages sont bétonnés, désertifiés au nom de la rentabilité. La Confédération des Ecologistes Indépendants affirme : " La Nature appartient au patrimoine de l'humanité au même titre que la culture et les monuments ".
En France, elle agira pour que la préservation et la requalification des paysages en zone rurale s'imposent comme contrainte économique au même titre qu'un plan d'occupation des sols en zone d'habitat concentré.
Les contrats de plan Etat-Région doivent prévoir une part de crédits affectés à la réhabilitation des paysages (plantation de haies en zones céréalières et de bocage, entretien des forêts…).

Les animaux doivent cesser d'être considérés seulement comme une marchandise soumise aux caprices et à la cruauté des humains. L'abandon d'animaux doit faire l'objet de peines sévères et systématiques (révision du code pénal sur ce point). L'abattage des animaux, tant au niveau sanitaire qu'au niveau humanitaire, doit être sévèrement réglementé et contrôlé. La vivisection doit être strictement limitée. Un comité d'éthique animal, comprenant 50 % de représentant des associations de défense des animaux, sera seul habilité à délivrer des autorisations d'expérimentation aux hôpitaux et aux laboratoires.

Certes l'esprit de la chasse ne doit plus être le même qu'aux périodes où cette activité était vitale pour l'alimentation des hommes. L'éducation doit faire baisser la pression de la chasse sur la société. Il faut repenser la chasse dans ses aspects les plus polluants et les plus cruels. Les chasseurs ne doivent plus être un lobby qui interdit l'espace rural pendant un tiers de l'année aux autres usagers de la nature. Il n'en demeure pas moins que les chasseurs sont un élément essentiel dans le monde rural : ils sont un facteur de régulation de la faune depuis la disparition des grands prédateurs et ils contribuent à la défense et à l'entretien de la " nature sauvage ". Depuis des années, les chasseurs ont été des écologistes sans le savoir, ils ont joué ce rôle d'écologistes : ce sont bien souvent les chasseurs qui ont défendu des espaces naturels contre les " bétonneurs ".
C'est pour cela qu'il faut trouver une conception équilibrée de la chasse qui soit l'expression des préoccupations des chasseurs et des préoccupations des écologistes. Cela doit se faire dans une entraide et dans le cadre de rapports amicaux, puisque sur l'essentiel (défense du monde rural, défense de l'aménagement du territoire, préservation de la nature), chasseurs et écologistes se retrouvent du même côté de la barrière.

 

Le respect des différences :

L'émigré est avant tout un déraciné. Réfugié ou travailleur clandestin, il est souvent parti sans avoir vraiment le choix. L'alternative est simple : soit il s'intègre en faisant siennes les lois, la morale et les coutumes du pays d'accueil, en perdant du même coup l'essentiel de sa culture, soit il rejoint une communauté qui, au-delà d'un certain seuil, tend à développer un ghetto, avec toutes les conséquences en termes de conflits ethniques et/ou religieux que cela suppose.

Jamais, dans l'Histoire, des migrations de plusieurs millions d'individus (d'origine et de religion différente de celle de la terre d'asile) ne se sont traduites par autre chose que des massacres et des drames.

Il faut donc agir à la source. Néocolonialisme, famines, surpopulation, dictatures sont les principales causes d'émigration. Les filières de travail clandestin, forme moderne de l'esclavagisme, sont un facteur aggravant. C'est donc tout ce qu'il faut combattre.

Les grandes migrations humaines sont la conséquence d'équilibres rompus. L'écologie a pour mission de rétablir ces équilibres.

Quant à la France, si elle veut rester une terre d'asile pour les plus vulnérables, il ne lui faut, ni ouverture excessive, ni fermeture draconienne, mais une juste régulation dans le respect des intérêts bien compris des uns et des autres.
Par ailleurs, le développement du Tiers-Monde passe notamment par le renforcement des moyens d'action des Organisations Non Gouvernementales.

 

L'écologie, l'humanisme du XXI° :

siècle Société de tolérance et de respect des opinions, la démocratie française se nourrit et s'enrichit de culture laïque, factrice d'équilibre universel, de tolérance et de progrès dans l'avancée des idées de liberté et d'égalité, de droits et de devoirs.

L'homme ne peut être réduit à une fonction de producteur et de consommateur : c'est dans sa dimension d'être pensant qu'il pourra pleinement se réaliser et s'accomplir, dans la société de convivialité, de fraternité et d'amour que les écologistes indépendants entendent construire.

Un idéal écologiste doit considérer la transmission d'un monde viable aux générations futures comme le premier et le plus noble des devoirs. Ce qu'il y a d'universellement humain dans l'homme doit être cultivé. La lucidité et la responsabilité sont les conditions de cette évolution.
L'espèce humaine doit assumer son avenir terrestre en ne comptant que sur ce qu'elle possède : sa pensée, sa volonté, sa diversité, sans s'inventer d'alibis ou de mirages. Sa responsabilité doit se traduire en lois applicables, reposant sur les principes de prévention, de prudence, d'indemnisation, de compensation et de participation.
Dans ce contexte, la démocratie reste le moins mauvais système de prise de décision collective, quand elle est transparente et s'appuie sur un état de droit au service de l'intérêt général.

Quant à l'éducation, si FREINET, STEINER, MONTESSORI et d'autres encore ont ouvert des voies de réflexion qui nous font penser que la finalité de l'enseignement ne doit plus être seulement d'apprendre à lire, à écrire et à accumuler des connaissances, nous ne devons pas oublier que ces objectifs restent prioritaires.
La persistance de l'illettrisme montre que l'Education Nationale n'a pas les moyens de remplir ces missions, même si son rôle dans l'intégration communautaire est de plus en plus grand.
Une société écologique permettra à l'école de remplir l'ensemble de ces objectifs.
Les Ecologistes Indépendants pensent que l'enfant doit devenir un acteur conscient de l'environnement écologique, c'est-à-dire politique, économique et social. L'objectif pédagogique doit s'inscrire dans le développement global de la personnalité ; l'enfant doit être considéré à plusieurs niveaux : mental, affectif, émotionnel, métaphysique et physique.
La nature et une pédagogie de la nature doivent entourer l'école.
Formation et environnement constituent en effet le lien entre le présent et l'avenir. L'éducation à l'environnement est l'enjeu capital de la société que nous fabriquons. Elle doit concerner l'ensemble des disciplines scolaires, de la maternelle à l'université.

 

Santé et protection sociale :

Le simple bon sens plaide pour le maintien du système de protection sociale français. L'éradication du chômage et une nouvelle politique de santé doivent permettre à ce système de retrouver son équilibre. L'accès à une médecine de qualité doit être garanti à tous, quel que soit le statut économique et social des malades. Un système de médecine et de protection sociale à deux vitesses ne saurait trouver sa place, malgré l'avancée de la société duale. Les Ecologistes Indépendants considèrent que l'équilibre financier de la Sécurité Sociale passe par une refonte profonde de la fiscalité et des cotisations sociales. Parallèlement, le système actuel de santé doit être modifié. Il convient de réformer rapidement les études médicales. Le corps médical doit être conduit à soigner les malades plutôt que les maladies. C'est bien le sens du serment d'Hippocrate. Il est essentiel de revaloriser l'entretien personnel et l'examen clinique plutôt que les actes techniques anonymes. De même, la préférence doit aller aux soins à domicile et aux hôpitaux à dimension humaine et non aux grandes concentrations hospitalières.

Enfin, les thérapies douces - en tant que traitement préventif du " terrain " - seront systématiquement essayées en première intention, avant toute médication brutale et massive. C'est à l'individu qu'il incombe de prendre en charge sa propre santé.

L'hygiène de vie conforme au respect de la nature humaine fait partie des devoirs de l'éducation. Le tabagisme, l'alcoolisme, la surconsommation de médicaments, la drogue, ainsi que d'autres facteurs connus de morbidité seront combattus.

La pollution doit être décelée et traquée à la source. La politique de santé publique doit rechercher la prévention des maladies par la mise en place d'enquêtes sérieuses sur le rôle pathogène de la pollution industrielle et urbaine, des pesticides et des engrais chimique, du nucléaire, de certains médicaments iatrogènes.

 

 

CONCLUSION

Les raisons d'exister de la Confédération des Ecologistes Indépendants :

L'écologie politique est forte d'un acquit qu'elle est en train de dilapider. Elle n'a pas su garder son autonomie et son indépendance face aux forces traditionnelles du champ politique. En Allemagne, en France, en Italie, elle préside aujourd'hui des exécutifs municipaux ou régionaux sans avoir les moyens d'y imposer une rupture avec le fonctionnement ancien. Elle s'apprête demain à négocier sa participation minoritaire à des gouvernements nationaux.
Les idées force de l'écologie politique risquent ainsi de se transformer en slogans creux, accommodables au gré des expériences gouvernementales.
Paradoxalement, cette crise d'identité intervient au moment où nos idées recueillent un écho croissant. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à refuser le mondialisme et ses corollaires : misère là-bas, chômage ici. Ils refusent aussi la concentration des activités et des hommes. Ils refusent enfin la lente uniformisation des cultures.
Les partis, de la Gauche à la Droite, sont incapables de donner un contenu positif à ces " ras-le-bol ". Pour ces partis, la délocalisation des activités et des hommes, la croissance des villes, la désertification des campagnes sont les conséquences inéluctables du progrès. La constitution de la Confédération des Ecologistes Indépendants s'est faite autour d'un double objectif :

1 -Etre le porte-parole de l'écologie politique autonome et indépendante :

Imprégnée des valeurs du mouvement écologique, la Confédération des Ecologistes Indépendants refuse toute perspective d'alliance stratégique avec des forces politiques de droite ou de gauche qui acceptent le productivisme comme une fatalité. En effet, l'écologie politique a vocation à rassembler majoritairement les citoyens. Il est suicidaire pour les écologistes d'envisager d'être les partenaires minoritaires d'alliances électorales dont le seul objectif est de phagocyter la radicalité de leur pensée et de leur action.

2 - Donner un contenu anti-productiviste au combat écologique :

Les citoyens en ont assez qu'on les oblige à vivre comme ils ne veulent pas.
Il nous importe d'élaborer un véritable programme de transition, capable de faire le lien entre les aspirations sociales et profondes et notre vision globale de la société écologiste à construire.
Notre volonté de rapprocher producteurs et consommateurs, de rétablir un équilibre entre la ville et la campagne, de faciliter le rapprochement entre élu et citoyens, d'aller vers la suppression des inégalités et des rapports dominants/dominés, de développer les identités régionales, jette les prémices d'une nouvelle société.
Cette société est celle où les rapports économiques permettent aux valeurs de convivialité, de beauté et d'amour de devenir prioritaires.

La Confédération des Ecologistes Indépendants appelle tous ceux et celles qui partagent le même idéal et le même sens du combat politique à adhérer à la présente charte.